C'est avec la bouche béate de l'occasion hautement féminine annoncée que nous franchissons les portes de la galerie. Sitôt les obligations administratives remplies, chic cadeau de bienvenue dans les mains, nous découvrons le public de la cour. Hautement stylisé, jambes chaussures chapeaux, tout respire le luxe - les cigarettes se consument accompagnant dans leur fumée les filles en robe de chambre blanche. La machine aux fantasmes est déclenchée.
Pour sentir le précieux liquide vinicole se déverser dans nos gorges nous devons nous diriger vers l’intérieur, nouvelle étape -peu de surprises - une exposition anodine, apparemment. Nous échangeons quelques éclats de rires partagés sur le récit des aventures de l’été, quelques regards à peine appuyés sur les jeunes femmes environnantes, et le show commence.
Entrée fracassante de la musique, passage express des premières juments, le pas rapide, à peine le temps de voir comment se déroule la course, elles disparaissent derrière le mur blanc qui nous sépare d’elles. Que s'est-il passé? Nous sommes au milieu de la foule, timide.s Le rythme se calme, une danseuse métisse prend la pose Degas dans un coin et surveille le défilé minutieux de ses amies. La température monte, extrêmement rapidement, les bulles du champagne prennent des dimensions inconsidérées et se mélangent aux bribes de filles que nous apercevons, expérience est photographique, tout se partage par snapshots, par entrebâillement de murs et de gens, tout va trop vite, tout est sublime, c’est déjà fini, nous sommes assommés.
Retour vers l’extérieur, nouveau départ. Les discussions reprennent mais nos rotules continuent de danser, nous partageons des détails, les cigarettes se rallument, les verres se remplissent. Sommes-nous bien réels ? Le temps passe trop vite qu’une nouvelle session s’entame. Sans trop bien comprendre ce qui nous a nourri, son goût persistant nous rappelle.
En fins stratèges nous décidons cette fois de nous mettre à nu, face aux filles, seul dans l’embrasure de la porte, pour vérifier leur réalité.
Peu de mots pourront décrire ce qui va suivre. Cette fois l’expérience est totale. Elles sont face à nous et entières. Elles animent les peintures, elles donnent enfin aux photographies exposées leur valeur romantique, tout est finement étudié pour nous faire tressaillir. Leurs personnalités physiques s’adaptent aux coupes des vêtements, tout semble tissé pour ce moment même, les filles tournent maladroitement mais font virevolter habilement la collection ; notre œil en se posant sur leur perfection tente d’en reconnaitre les abîmes, mais sitôt qu’ils semble se dévoiler le tissu nous ramène à la raison, érotisme machiavélique pour esthètes sophistiqués. Les regards qu’elles nous concèdent ne sont plus supportables. Les griffes sont refermées, notre chair commence à en sentir la douleur. La musique s’arrête, les filles rentrent au garage. La grisaille du pavé parisien nous frappe de plein fouet, il va nous falloir quelques heures pour nous en remettre.
Pour sentir le précieux liquide vinicole se déverser dans nos gorges nous devons nous diriger vers l’intérieur, nouvelle étape -peu de surprises - une exposition anodine, apparemment. Nous échangeons quelques éclats de rires partagés sur le récit des aventures de l’été, quelques regards à peine appuyés sur les jeunes femmes environnantes, et le show commence.
Entrée fracassante de la musique, passage express des premières juments, le pas rapide, à peine le temps de voir comment se déroule la course, elles disparaissent derrière le mur blanc qui nous sépare d’elles. Que s'est-il passé? Nous sommes au milieu de la foule, timide.s Le rythme se calme, une danseuse métisse prend la pose Degas dans un coin et surveille le défilé minutieux de ses amies. La température monte, extrêmement rapidement, les bulles du champagne prennent des dimensions inconsidérées et se mélangent aux bribes de filles que nous apercevons, expérience est photographique, tout se partage par snapshots, par entrebâillement de murs et de gens, tout va trop vite, tout est sublime, c’est déjà fini, nous sommes assommés.
Retour vers l’extérieur, nouveau départ. Les discussions reprennent mais nos rotules continuent de danser, nous partageons des détails, les cigarettes se rallument, les verres se remplissent. Sommes-nous bien réels ? Le temps passe trop vite qu’une nouvelle session s’entame. Sans trop bien comprendre ce qui nous a nourri, son goût persistant nous rappelle.
En fins stratèges nous décidons cette fois de nous mettre à nu, face aux filles, seul dans l’embrasure de la porte, pour vérifier leur réalité.
Peu de mots pourront décrire ce qui va suivre. Cette fois l’expérience est totale. Elles sont face à nous et entières. Elles animent les peintures, elles donnent enfin aux photographies exposées leur valeur romantique, tout est finement étudié pour nous faire tressaillir. Leurs personnalités physiques s’adaptent aux coupes des vêtements, tout semble tissé pour ce moment même, les filles tournent maladroitement mais font virevolter habilement la collection ; notre œil en se posant sur leur perfection tente d’en reconnaitre les abîmes, mais sitôt qu’ils semble se dévoiler le tissu nous ramène à la raison, érotisme machiavélique pour esthètes sophistiqués. Les regards qu’elles nous concèdent ne sont plus supportables. Les griffes sont refermées, notre chair commence à en sentir la douleur. La musique s’arrête, les filles rentrent au garage. La grisaille du pavé parisien nous frappe de plein fouet, il va nous falloir quelques heures pour nous en remettre.
Text/Pict. FM, Galerie Agnès.B, Paris
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