28/09/2010

AUX PASSANTES

Ce qui donne tant de prix à mes yeux au décor de la rue parisienne, c’est la présence constante et fugitive de ces femmes croisées à chaque instant et que j’ai la quasi certitude de ne plus jamais revoir. Il suffit qu’elles soient là, indifférentes et conscientes de leur charme, heureuse de vérifier son efficacité auprès de moi comme je vérifie le mien auprès d’elle par un accord tacite sans besoin d’un sourire ou d’un regard, même à peine appuyé.

Text&Pics. Eric Rhomer, L'amour l'après-midi, 1972

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